L'Apocalypse a eu lieu.
Pour les Pères de l'Église, elle a été causée par Dieu lui-même. Comme la Terre est morte, ils n'ont plus qu'un seul but : détruire le peu qui reste, afin de tourner une bonne fois pour toutes la page de l'humanité.
À leur service, Gueule de Truie, inquisiteur. Dès le plus jeune âge, on lui a enseigné toutes les façons de prendre la vie. Caché derrière le masque qui lui vaut son nom, il trouve les poches de résistance et les extermine les unes après les autres.
Un jour, pourtant, il croise la route d'une fille qui porte une boîte étrange, pleine de... pleine de quoi, d'abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde ravagé ? En lui faisant subir la question, Gueule de Truie finit par se demander si elle n'est pas liée à son propre destin, et si son rôle à lui, sa véritable mission, n'est pas de l'aider à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, et peut-être même d'apprendre à vivre.
« Dieu a ouvert la bouche et le monde est mort. » Le monde de Gueule de Truie est un paysage de cendres, un décor rongé où les souvenirs d'antan ont fondu, où l'on a oublié les mots. Le monde d'après le « Flache ». Autant vous le dire : le roman commence dur. Très dur. Car Justine Niogret prend le point de vue d'un « Cavale » endoctriné depuis l'enfance. Inquisiteurs au service d'une église mystérieuse décidée à achever l'œuvre de Dieu en décimant les derniers humains, les Cavales passent ces derniers à la question à l'aide de méthodes dignes du Moyen-Âge. Pour vous donner une idée : ces inquisiteurs arborent des masques monstrueux qu'ils ne quittent jamais, faits de peau (animale, espérons. et de pièces de métal. Notre « héros » se voit attribuer un masque évoquant une tête de porc, d'où son
nom.