Ilium, c'est Troie. Troie, c'est la guerre chantée par Homère dans l'Iliade.
Mais le mont Olympe est situé sur Mars et les dieux qui l'habitent, conformes à l'imagerie antique, abusent des facilités quantiques en guise de pouvoirs surhumains. Quasiment immortels, ils se déplacent à travers le temps et l'espace. Leur spectacle favori, voire obsessionnel, demeure cette guerre qui se déroule sur Terre et dont aucun d'eux ne connaît l'issue.
Aucun sauf Zeus, évidemment.
Pour vérifier la conformité de la guerre réelle avec ce qu'en a conté Homère, les scholiastes, des érudits péchés à différents moments de l'histoire, sont dotés de pouvoirs secondaires non négligeables, ainsi celui d'emprunter l'identité d'un Grec ou d'un Troyen le temps de leur observation.
Hockenberry est l'un de ces scholiastes, ressuscité, extrait du xxe siècle et enrôlé contre son gré par Aphrodite en personne pour une mission secrète : faire triompher les Troyens, assassiner Athéné.
Pour leur part, les Moravecs, Intelligences Artificielles, qui vivent autour des planètes extérieures, commencent à s'inquiéter de la débauche de manipulations quantiques qui a pour source Mars. Elle menace le système solaire et peut-être l'univers tout entier. Ophu d'Io et Mahnmut sont envoyés y voir ce qu'il s'y passe. L'un ne jure que par Shakespeare, l'autre que par Proust.
Et sur Mars, de petits hommes verts érigent sans fin des statues géantes dans le style de celles de l'île de Pâques. Tandis que sur terre, les Derniers Hommes, au nombre exact de un million, jouent les sybarites décadents.