Le Royaume du Nord est le titre d'une série romanesque en six volumes que l'écrivain Bernard Clavel écrivit de 1983 à 1989, qui se passent au Canada dans la province du Québec où l'écrivain a résidé avec quelques interruptions entre 1978 et 1988.
Cette épopée comprend les ouvrages suivants :
Volume I : Harricana
Volume II : L'or de la terre
Volume III : Miserere
Volume IV : Amarok
Volume V : L'angélus du soir
Volume VI : Maudits sauvages
Bernard Clavel nous raconte dans cette suite de six romans l'aventure de pionniers du Canada qui, à force de volonté, de persévérance, de privation et de douleurs, ont réussi peu à peu à s'implanter dans cette région peu hospitalière. L'Abitibi, c'est une de ces immenses étendues située quelque part entre Ottawa et la Baie James.
Ils ont participé à la construction du transcanadien, à la ruée vers l'or, ils ont ouvert des chantiers, défriché, arraché les souches pour "faire de la terre", une terre arable qu'il pourront cultiver. Mais c'était compter sans les éléments, les fleuves parfois dangereux, les montagnes, tour à tour le chaud et le froid, les vents violents, les loups menaçants, des éléments qui inondent leurs terres, la mine d'or, qui détruisent en si peu de temps ce qu'ils ont mis tant de temps à construire. Il y a beaucoup de malheurs parmi ces populations qui ne peuvent compter que sur elles-mêmes et c'est en même temps un beau rêve, un rêve précaire confronté à la réalité.
Il dit volontiers que son mariage avec la romancière québécoise Josette Pratte a insufflé « à son œuvre une deuxième vie. » et d'abord cette grande fresque romanesque Le Royaume du Nord, inspirée par l'aventure des pionniers canadiens. Il dit aussi dans une interview organisée par son éditeur : « Le Royaume du Nord en son immensité m'a offert tant d'existences pathétiques qu'il me faudrait encore des milliers de pages pour conter son histoire... J'ai des carnets bourrés de visages, de regards, de paroles, de blessures, de ruptures, de retours et de cris déchirants. [...] Notant ainsi, en style télégraphique, ce que je tiens à conserver des êtres et de nos rencontres, je pourrais m'en aller en vivant mon amour sans rien laisser sur la neige que des traces de pas... »
Cette épopée faite par gens simple commence près du fleuve Harricana pour se terminer longtemps après auprès de ces Maudits sauvages qui finiront eux aussi par être vaincus. François Nourissier a dit : « En lisant Le Royaume du Nord, on pense souvent à Victor Hugo.