Le faux carnet secret de Marion Maréchal-Le Pen raconte tout ce qui lui passe par la tête depuis son enfance, des cartes postales acérées de son grand-père aux goûts grotesques de sa tante en passant par son admiration pour Eric Zemmour.
Le ton acerbe et l'écriture adolescente multicolore sont à l'avenant de cet étrange petit livre, exercice politique et humoristique décapant. Oeuvre de Josselin Bordat, ce faux carnet doit beaucoup à Laura Acquaviva, qui en a conçu l'excellent graphisme, quelque part entre le scrapbook nationaliste et le journal intime d'une fille de famille dysfonctionnelle. Jouant avec les limites du bon goût, le «Papy, Tatie et moi» est d'abord une critique impitoyable de la prétendue dédiabolisation du Front national.
Une bonne blague imaginaire et acidulée, mais à déconseiller malgré tout aux fans de Jean-Marie ou de Marine, aux lecteurs de Valeurs Actuelles ou d'Éric Zémour qui pourraient ne pas comprendre ce genre d'humour .