Au terme d'un demi-siècle de vie publique, Robert Poujade, entré en politique en 1946, évoque les premières années de la Ve République, telles qu'il les a vécues, et ses rencontres avec « l'homme de la grandeur de la France » (le général de Gaulle) et « l'homme du bonheur des Français » (Georges Pompidou), dont il fut également proche.C'est le premier, en 1968, qui pousse ce jeune parlementaire à devenir secrétaire général de l'UDR, avec pour mission de « faire venir à nous une nouvelle génération ». À ce poste, il observe le soulèvement de Mai et s'attire, à l'Assemblée, cet éloge de Mauriac : « Sa parole inspirée naît de la jonction d'une pensée et d'une vertu. » Plus tard, Pompidou lui confiera la charge du premier ministère de l'environnement, avec ces mots : « Vous allez apprendre ce que c'est que l'administration ! »De Gaulle et Pompidou antithétiques ? Complémentaires, répond Robert Poujade : l'un, personnage d'épopée, incarnant son rêve visionnaire ; l'autre, universitaire subtil, est proche de la France profonde.Au fil des souvenirs, le lecteur traverse une galerie de portraits pris sur le vif : de Michel Debré à Jacques Chaban-Delmas, d'Edgar Faure « Ulysse aux mille tours » à Peyrefitte, Guichard, Jacques Chirac, Édouard Balladur... et même le chanoine Kir, maire excentrique de Dijon.
[center]
AvcdGaulltPmpidu.zip