« Quiconque veut vivre à Téhéran est obligé de mentir. La morale n'entre pas en ligne de compte : mentir à Téhéran est une question de survie. »
Ramita Navai explore les secrets de la ville à travers la double vie de ses habitants. Sur l'avenue Vali Asr, on rencontre Dariush, un terroriste repenti ; Farideh, une femme divorcée ; Bijan, un trafiquant d'armes ; Leyla, une actrice porno ou encore Somayeh, une jeune fille amoureuse d'un play-boy. Des individus ordinaires, forcés de mener des existences extraordinaires sous un des régimes les plus répressifs au monde. Dans la tradition du meilleur journalisme littéraire, Ramita Navai compose le portrait intime et saisissant d'un Iran tiraillé entre tradition et modernité.
Vivre et mentir à Téhéran, roman choral de Ramita Navai, est une collection d'histoires vraies dont le héros est le mensonge. Afin de protéger l'identité des personnes qui ont témoigné en racontant leur vie et celle de leurs proches, l'auteure transforme, adapte, ment à sa manière avec pour objectif de faire accéder le lecteur à une vérité plurielle, celle de chaque personnage, qu'il soit membre d'une organisation terroriste, mère de famille traditionaliste, adolescent homosexuel engagé dans la milice ou prostituée repentie...
Son livre est un portrait de Téhéran et des Téhéranais d'aujourd'hui. Il raconte la vie sous une dictature religieuse. Les gens vivent et s'arrangent comme ils peuvent. Il arrive même que certains prospèrent. Mais tous mentent, d'où le titre du livre : Vivre et mentir à Téhéran...
Et, partout, l'attachement des Téhéranais à leur ville, chaleureuse solidaire, indiscrète, parfois mortifère. C'est étonnant, souvent drôle, tragique, parfois romanesque. Farideh est une des figures les plus touchantes du livre, une bourgeoise humaniste et laïque, que tout oppose au régime, mais qui n'arrive pas à quitter le pays.