"Qui pourrait me croire , si je racontais ? Je suis en enfer . Il crie si fort pour que je fasse ce travail, je cède, il me fait peur , ..S'il me voit inactive , il me tuera. Alors j'enlève les cailloux et sème du gazon , je ratisse ; en pleine canicule , l'arroseur tourne matin et soir pour faire pousser la pelouse cette pelouse qu'il veut immÉ;diatement. Dans le même temps il m'interdit l'usage des tuyaux pour arroser les plantes fragiles. Jusque très tard dans la ,nuit je ramène des bidons de la rivière et j'arrose les assoiffÉ;s. Je n'en peux plus . Je tombe à genoux. Il faudrait fuir mais je ne sais comment, je ne peux pas , je ne peux pas quitter mon jardin "
Marie Murski est tombÉ;e entre les mains puissantes d'un prÉ;dateur pervers narcissique. Amoureuse , elle n'a pas vu le piège , ni le chasseur , ni l'affût.
Elle dÉ;crit le processus irrÉ;versible de la violence , de la terreur , du dÉ;cervelage, annÉ;e après annÉ;e, durant quatorze ans. Mise en esclavage , enfermÉ;e dans un jardin qui est son oeuvre et dont elle finit par comprendre qu'il sera son cimetière, elle est pourtant incapable de le quitter , de s'enfuir en le laissant vouÉ; à la destruction .
ELLE TÉ;MOIGNE ICI POUR TOUTES SES SOEURS D'INFORTUNE.