Hilario, un jour, se regarde dans son miroir. Qui voit-il ? Napoléon. Pas de doute, il est devenu l'empereur des Français, Napoléon VII. Son changement de personnalité est nourri de lectures : il a tout lu sur Napoléon. Les familiers de l'empereur deviennent ses interlocuteurs. Ils s'incarnent tour à tour dans le... gros orteil du héros, qui passe par le trou de sa chaussette quand Hilario s'allonge sur son lit pour faire la sieste. Le doigt de pied s'agite et lui répond. Il est Bourrienne, le secrétaire privé ; il est également Murat, le maréchal le plus connu des Espagnols pour avoir, à Madrid, ordonné les massacres des 2 et 3 mai 1808, lors du soulèvement contre les Français. Mais ses certitudes sont soumises à rude épreuve par son double : le vieil Hilario, l'employé modeste, le tire vers la raison. Son voisin en rajoute une couche dans le fantasme quand il apparaît travesti en Joséphine. La mouette, sur le toit d'en face, lui jette des regards noirs...