Raoul ne manque ni de talent ni d'énergie. Plein de projets, prêt à payer de sa personne, il mérite l'argent qu'il gagne. Seulement c'est plus fort que lui : quand il dispose de 1000, Raoul en dépense 1100. Toutes les excuses sont bonnes : déguiser un achat en investissement, fêter une bonne nouvelle, s'octroyer des vacances objectivement méritées. L'argent qu'il a lui brûle les doigts. Mais par-dessus tout l'argent qu'il a dépensé sans l'avoir le hante : les dettes, les crédits, les pénalités de retard, les intérêts cumulés.
Or cet argent a un visage, posé au-dessus d'un torse vêtu d'une éternelle chemise bleu gendarmerie : le visage de Gilles Marzotti. C'est lui qui oblige Raoul à louvoyer, tromper, mentir, même à ses proches, au risque de les perdre. Lui qui
poursuit Raoul jusque dans son sommeil, ricane de ses échecs, précipite sa chute, l'empêche de vivre. Gilles Marzotti. Banquier de profession. Qui n'a jamais rêvé d'assassiner son banquier ?
Biographie de l'auteur
Né à Charlieu (Loire) le 28/11/1974. Enseignant en primaire depuis 2000. Il a d'abord enseigné à Lyon puis à Paris.
Christophe Desmurger raconte une année à l'école dans "Des plumes et du goudron" (Fayard). Un roman où l'enseignant se confronte tant bien que mal à la réalité de son métier.
"L'assassinat de Gilles Marzotti" est son deuxième roman. Un roman noir où le héros tente tant bien que mal de garder la tête au-dessus du niveau de la mer, du zéro bancaire.