C'est par le détroit d'Ormuz que transite de 20 à 30 % du pétrole et du gaz irriguant l'économie mondiale ; ce qui en fait, naturellement, un enjeu stratégique de premier ordre, particulièrement, depuis quelques années, dans le climat de tension croissante engendré par le programme nucléaire de l'Iran. À intervalles réguliers, des escadres de navires américains s'y font voir, surveillées de près par des navires iraniens d'une puissance infiniment moindre que les précédents, mais rompus aux tactiques les plus retorses de la guerre navale dite « asymétrique ». De telle sorte que le moindre incident pourrait entraîner une escalade incontrôlable, et que tous les pays de la région sont engagés dans une course aux armements très propice aux marchands de ces derniers.
Il n'est pas indifférent, d'autre part, de noter que les paysages du détroit d'Ormuz, tant sur la rive iranienne que sur la rive omanaise, sont d'une grande beauté, ou d'une grande étrangeté, au moins dans la mesure où la chaleur accablante qui y règne pendant six ou huit mois de l'année ménage des conditions acceptables pour les observer.
C'est dans ce cadre, et dans ce contexte, que Wax, un personnage aux contours indécis, plus tout jeune, et sans doute un peu mythomane, a formé le projet de traverser à la nage le détroit d'Ormuz...