Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. «Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face» est venu.
Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère dont la fortune s'est bâtie à partir du bordel jouxtant la maison familiale. C'est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger. L'histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l'Algérie, des années cinquante à aujourd'hui.
Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur. Les héros y sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n'ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s'étend...
Né en 1949, Boualem Sansal vit à Boumerdès, près d'Alger. "Le village de l'Allemand" a été récompensé par le Grand Prix RTL-Lire 2008, le Grand Prix SGDL du roman et le Grand Prix de la francophonie 2008.
En juin 2012, il reçoit le prix du Roman arabe pour son livre "Rue Darwin", avec l'opposition des ambassadeurs arabes qui financent le prix.
Prix du Roman-News 2012