• La Rationalité : On ne peut comprendre pourquoi certaines institutions s'imposent de façon irréversible si l'on n'y voit pas l'effet de mécanismes de rationalisation. On ne peut comprendre le phénomène de la religiosité si l'on méconnaît la rationalité qu'y décèle Durkheim. On ne peut atténuer l'inégalité des chances scolaires si l'on ne voit pas qu'elle résulte de choix individuels compréhensibles. On ne peut extraire les enseignements contenus dans les sondages sans chercher à déterminer les raisons qui ont inspiré les réponses des individus... La notion de "rationalité" est donc centrale pour appréhender les comportements humains. Ce constat invite à cerner, depuis l'idée grecque de raison jusqu'à l'homo œconomicus en passant par la théorie des jeux, ce concept fondamental pour toutes les sciences sociales, de la sociologie à l'économie en passant par la science politique. Mais comment concilier les versions divergentes qu'elles en proposent ?
• Le Relativisme : Le relativisme a représenté depuis l'Antiquité une philosophie parmi d'autres, mais est devenu de nos jours la philosophie dominante du monde occidental. En réalité il existe différentes variantes du relativisme. En retraçant l'histoire de ces relativismes, Raymond Boudon nous invite à distinguer le "bon" relativisme qui favorise le respect de l'Autre, du "mauvais" qui engendre une perte des repères intellectuels, alimente le nihilisme et nuit à la démocratie.
• Les Méthodes en sociologie [co-écrit avec Renaud Fillieule] : Comment décrire les phénomènes sociaux ? Comment les expliquer ensuite ? Les méthodes dont le sociologue dispose répondent de manière différente à ces questions, selon l'angle sous lequel elles les abordent. L'analyse causale, l'individualisme méthodologique et la rationalité cognitive constituent les trois grandes méthodes sociologiques, décrites avec clarté et illustrées par de nombreux exemples dans cet ouvrage de référence.