Dans un crématorium de Manhattan, des orateurs font l'éloge funèbre de Dorothy Dickinson Irving Bryant Thoreau Crane Dreiser de Crèvecoeur, morte à l'âge de 44 ans. Dorothy, célèbre autant pour sa vie scandaleuse que pour sa générosité de philanthrope et de mécène, mariée et divorcée six fois, était une femme d'une envergure exceptionnelle. A l'âge de vingt ans, elle avait eu une fille, Alexandra, officiellement de père inconnu. Alexandra, qui a vécu une enfance solitaire et mélancolique aux côtés de cette mère lointaine avec qui elle a rompu, sent revenir une rancoeur ancienne et quitte brusquement la cérémonie. Elle hérite d'un appartement dans Upper East Side, où elle découvre le journal intime de sa mère, et un dossier contenant tous les livres de Jérôme Avallon, un écrivain franco-anglais. En lisant le journal, elle apprend deux choses qui vont bouleverser sa vie : d'abord à quel point sa mère l'aimait, sans être capable de le lui dire, ensuite que Jérôme Avallon est son père et qu'il ignore cette paternité. Ce qui s'ensuit est l'histoire d'une réconciliation, celle d'Alexandra avec l'image de sa mère, et de sa rencontre avec son père et les deux personnes les plus proches de lui, son meilleur ami le peintre californien James Badon, et son amante l'actrice et scénariste Laura Manderley. Avec ce trio brillant et marginal, Alexandra va vivre des aventures intellectuelles, physiques, humoristiques, une bagarre au cours d'une conférence provocatrice de Jérôme, une arrestation mouvementée et une nuit dans les cellules d'un poste de police, et une fête après le vernissage de Brush qui sera pour elle une sorte de renaissance.