Enfant, Deni ne savait pas qu'il était né dans une famille hors du commun. Sa mère américaine avait certes évoqué le passé de son père au Québec, mais l'arbre généalogique comportait encore bien des mystères. Un jour, il apprend enfin la vérité sur celui qu'il a toujours soupçonné de nager en eaux troubles : André Béchard était voleur de banques. Dans la tête du jeune homme germe alors une idée nourrie par son admiration pour cet homme à la violence mal contenue, absent et pourtant omniprésent: «Je serai un romancier et un hors-la-loi». Dix-sept ans de recherches et de réécriture seront nécessaires à l'auteur de Vandal love ou Perdus en Amérique pour enfin, peut-être, faire la paix avec ce père dont la vie est déjà une sorte de roman. Récit d'apprentissage truffé de petites drôleries et de grands chagrins, Remèdes pour la faim met en lumière la complexité des mécanismes de la mémoire et du pardon, révélant que la vocation de conteur naît parfois du besoin de se réconcilier avec ses fantômes.