Le sujet de ce roman que Borges, dans sa préface, estimait être l'un des plus ingénieux des lettres modernes, demeure toujours d'une originalité hors pair.
Dans une île déserte, un justiciable en fuite découvre des choses fantastiques. Répétées à l'infini, les images des anciens habitants de l'île parcourent le paysage, figées dans un discours éternel. L'amour du fugitif envers un des mystérieux personnages le conduira à découvrir Morel et sa machine infernale, puis à intégrer son monde.
Un roman qu'il ne faut pas se contenter de ne lire qu'une fois, un chef-d'œuvre.
Adolfo Bioy Casares, écrivain argentin, est né à Buenos Aires en 1914. Encouragé par son père, il publie son premier écrit, Vanidad, à l'âge de quatorze ans, suivi de Prologue l'année d'après.
De sa rencontre en 1932 avec Borges et de la profonde amitié qui les unit, naîtront plusieurs ouvrages de collaboration signés sous les pseudonymes de H. Bustos Domecq ou de B. Suarez Lynch.
C'est avec la publication en 1940 de L'invention de Morel, rapidement traduit dans plusieurs langues, que Bioy Casares est reconnu comme l'un des plus talentueux écrivains de son temps.
Son oeuvre est variée et comporte un nombre important de romans et nouvelles dont notamment Le Songe des héros, Journal de la guerre au cochon, Plan d'évasion, Histoires démesurées ou encore La Trame céleste.
En 1990, Adolfo Bioy Casares a obtenu le prix Cervantès pour l'ensemble de ses écrits. Il est mort en 1999 à Buenos Aires.