Il suffit de s'immerger dans les chansons de Georges Brassens pour y faire d'étonnantes rencontres. On y croise de tristes bigots, de joyeux durs à cuir et de drôles de binettes à foison : par exemple, des loustics, des jean-foutre, des jobards, des fesse-mathieu, des maritornes, des engeances, des titis, des rombières, des foutriquets, des gentillâtres, des bélîtres, des becs fins, des grimauds, des succubes, des sycophantes, des pendards, des harengères, des trottins, des turlupins, des pipelets, des folliculaires, des grisons, des coquins, des cornards, des branques, des malotrus, des cousettes, des ribauds, des robins et une blanchecaille.
La galerie de portraits s'enrichit encore quand, d'une goualante l'autre, Brassens ne se gêne pas pour attiger et brocarder une kyrielle de chats fourrés, d'argousins, de cognes, de chaussettes à clou, de pandores, de sbires, de va-t-en-guerre et autres ratichons.
Les mots de Brassens, ouvrage goûteux s'il en est, témoigne de la richesse et de la variété du vocabulaire de l'auteur de L'Auvergnat et des Copains d'abord.
Dans ce dictionnaire haut en couleurs, Loïc Rochard répertorie et explicite tous les trésors de la langue française (mots abandonnés ou peu usités, tournures argotiques ou populaires, jurons ou adages, vocables familiers ou expressions suggestives, etc.) que Georges Brassens s'est attaché à faire vivre. Ce faisant, il les a sauvés de l'oubli.