On peut être un vitellone confirmé, un ivrogne invétéré, un séducteur patenté, et pourtant faire partie des rares élus choisis par la Vierge pour leur apparaître. Lazare Santandrea en est un bon exemple. Bien sûr, quand la Madone se présente devant lui, il est ivre mort sur le banc d'un square, mais quand même. Il suffit d'un journaliste doté d'imagination et d'un petit miracle pour que le visionnaire devienne une star des médias. Pourtant ce n'est pas le chemin du paradis, plutôt la route pour l'enfer. On retrouve dans ce roman le décor et les personnages habituels de Pinketts : Lazare, sa famille, son chien, son ami Pogo le juste et les autres. La Madone assassine confirme le génie iconoclaste de l'auteur qui exorcise avec brio les maux de la société qu'il met en scène.