Vic Allen a tout pour être heureux : une jolie femme, une charmante fille de dix ans, une maison agréable; sa fortune lui permet de s'occuper en dilettante d'une imprimerie d'art, loin du bruit de New York. Certes, mais en fait Vic n'est pas heureux : Melinda, sa femme, est coquette, frivole, infidèle parfois. Tout le monde admire sa patience, son calme à l'égard de son épouse. Sans doute est-ce ce calme particulier qui provoque le malaise dont sont saisis, en présence de Vic, les soupirants de Melinda. Pourquoi, du reste, ceux-ci disparaissent-ils mystérieusement l'un après l'autre ? Personne ne le soupçonne, sauf peut-être Melinda.Autour de ces deux personnages, gravite tout le petit monde de la province américaine, une province qui ressemble souvent à la province française, et que Patricia Highsmith évoque avec une surprenante lucidité. La même lucidité lui permet de décrire le jeu subtil et dangereux qui se joue entre Vic et Melinda.