Le narrateur assiste à la lecture du journal d'une gouvernante. La jeune femme a été engagée par un riche célibataire pour veiller sur ses neveu et nièce, Flora et Miles. Orphelins, ceux-ci vivent dans une vaste propriété isolée à la campagne. Le comportement des enfants semble de plus en plus étrange à la jeune gouvernante. Elle se rend compte, peu à peu, d'effrayantes apparitions, dont celle d'un homme, un ancien serviteur, Peter Quint, qui entretenait une liaison avec la précédente gouvernante, miss Jessel. Les deux sont morts peu avant l'arrivée de la nouvelle gouvernante, mais ils semblent toujours exercer sur les enfants une attirance maléfique. La nouvelle gouvernante essaye de les en détourner.
Considérée comme un remarquable exemple du genre, l'oeuvre fait osciller le lecteur entre une interprétation rationnelle et une interprétation surnaturelle des faits en instaurant une tension au sein du réel. La nouvelle, parfois considérée comme un court roman, fut largement saluée lors de sa parution, autant par la critique que par des auteurs tels Oscar Wilde ou, par la suite, Jorge Luis Borges.