Ce polar hors du commun ravira aussi bien les amateurs du genre que les non initiés. Rempli d'humour (noir. très noir.), le roman vous entrainera dans les méandres de la vie d'un couple peu ordinaire. sauf en apparence. En deux mots, une femme découvre un beau matin un carnet dans les affaires de son mari. Elle est alors intriguée par une série de croix qui apparaissent au fil des jours et des pages du livret. Nous n'en dirons pas plus, l'intrigue est trop importante pour la rendre abusivement audible à l'extérieur du livre. En dehors de l'histoire elle-même, les personnages dépeints par Michel Rietsch raviront les lecteurs avides d'humour grinçant et mordant. Bref, vous l'avez compris, il s'agit là d'un des romans phare de la rentrée, ne passez pas à côté ! Alphonse Burel est un mari modèle, doublé d'un fonctionnaire dans le même état. Il est économe, voire calculateur, et ne souhaite que le bonheur du couple qu'il forme avec Odile. À tel point qu'il veut absolument faire un enfant à sa charmante moitié. Ne serait-ce que pour meubler un peu plus leur pavillon de banlieue. Le sexe du fils étant déjà choisi.
Odile, femme d'intérieur certifiée conforme a intentionnellement épousé Alphonse pour toutes ces philanthropes raisons. Mais à l'inverse de nonne, femme au foyer n'est pas une vocation à durée indéterminée. Bref, elle s'ennuie dans sa belle cuisine. Alphonse sent qu'Odile se dérobe à des ambitions qu'il a pour deux. En gestionnaire avisé, il possède un calepin en cuir rouge qui ne le quitte jamais. Un jour, cependant, Odile parvient à s'en saisir et ce qu'elle y découvre ne lui plait pas du tout. Sur chaque page, des dizaines de croix s'alignent joliment comme dans un cimetière militaire. Alphonse couve-t-il un secret, sinon plusieurs ? Pas grave ! Puisqu'elle non plus ne lui a jamais avoué ce qu'elle a fait au pensionnat... C'était trop bon. « Un canari, forcément innocent, peut-il devenir l'alibi idéal pour un meurtre ? ».