Le livre Suite et fin de cet extraordinaire roman vrai de la Révolution de 89 - couronné en 1963 par le Grand Prix du roman de l'Académie française, réédité avec éclat l'année du Bicentenaire, et considéré aujourd'hui comme un classique. Une entreprise unique dans notre littérature, dans la mesure où Margerit, au rebours des habitudes du roman historique, n'invente des personnages de fiction (fort peu au total) que pour leur faire vivre la stricte réalité de l'Histoire. Ce quatrième et dernier volume, le plus sombre, est placé sous le signe de la désillusion et de la nostalgie. La France de l'après-Thermidor panse ses blessures, compte ses morts... tandis que sortent de l'ombre les fossoyeurs de l'idéal de 89 : ceux que Robespierre appelait " les hommes perdus "... L'auteur Né le 25 janvier 1910 à Brive-la-Gaillarde, Robert Margerit a été journaliste à Limoges de 1931 à 1941. Il assumera de 1948 à 1952 les fonctions de rédacteur en chef du Populaire du Centre, auquel il restera par la suite attaché en tant que chroniqueur. L'Île des Perroquets, paru en 1942, de facture impeccable, lui permet d'envisager une carrière d'écrivain qu'il poursuivra avec bonheur en publiant Mont-Dragon en 1944, Le Vin des vendangeurs en 1946 et Le Dieu nu qui obtint le prix Renaudot en 1951. Cette production très riche sera complétée en 1958 par La Terre aux Loups puis, en 1963, par une fresque historique ambitieuse, La Révolution (quatre volumes) qui reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française. Robert Margerit, enraciné au Limousin dans ses romans comme dans la vie, s'est éteint à Limoges le 27 juin 1988.