Avril 1985, dans un petit village de Maine-et-Loire, près de Cholet. Le directeur d'un collège est sauvagement assassiné sur son lieu de travail. Une première pour la petite commune. Un coupable est vite désigné en la personne de Charles Bagnères, un enseignant. Lorsque le suspect livre ses aveux, la justice s'emballe. La condamnation ne se fait pas attendre : dix-huit ans de prison. Mais les fausses notes du dossier poussent, d'abord par quelque curiosité nostalgique, Didier Ponthieu, un ancien officier de police judiciaire, à s'y intéresser... Un polar psychologique qui, pour une fois, ne s'intéresse pas autant à l'identité du coupable qu'à sa personnalité. En posant la difficile question des circonstances d'un tel acte de désespoir, « L'affaire Bagnères » introduit une intensité dramatique qui se démarque aisément de l'ordinaire chasse au meurtrier. Car plus encore qu'une simple remise en cause de la justice, c'est la plongée dans la psyché d'un homme brisé qu'il nous propose : un deuil impossible, le chagrin, le désespoir et la haine, puis son cheminement intérieur, entre culpabilité et délivrance.