Mai 1975. Les «Broad Street Bullies» de Philadelphie remportent une seconde coupe Stanley consécutive en jouant un hockey basé sur la violence et l'intimidation. André Veilleux, un homme d'affaires beauceron, adore ce style de jeu et rêve depuis toujours de posséder sa propre équipe. Formée deux ans plus tôt, la North American Hockey League veut élargir ses cadres et Veilleux saute dans la mêlée.
Fier de ses racines, c'est en Beauce, à Saint-Georges, que l'homme d'affaires souhaite voir évoluer son club, qui portera le nom de Jaros, contraction de l'expression «Jarrets noirs». Il se lance alors dans la quête frénétique des joueurs qui composeront la première édition de son équipe, qu'il désire rude et puissante, à l'image des Flyers.
Les résultats ne se font pas attendre, et les controverses aussi. D'emblée, les Jaros marquent leurs adversaires et les esprits. Joe Hardy, Gilles Bad News Bilodeau, Alain Boom Boom Caron, Jim Troy et leurs coéquipiers renversent tous et tout sur leur passage. Et les amateurs du film culte Slap Shot peuvent voir encore aujourd'hui l'influence qu'a eue dans le hockey d'alors, malgré sa courte existence, la bande déchaînée des Jaros.
Une épopée passionnante, décapante, qui nous fait mesurer le chemin parcouru par le hockey professionnel depuis 40 ans.