Géo n'avait plus besoin de lampe, maintenant. Il reconnaissait son trajet, instinctivement.
Pas question de fumer ; il mâchonna une cigarette, assis sur son derrière. Son sac tyrolien posé par terre, il en sortit le nylon. La boîte au percuteur désamorcé restait sur place dans la journée, enfouie dans le sable. Il brancha le pot à feu de Bengale, puis tendit les deux cordonnets de nylon en travers de la « passe » ; sur trente mètres. Le déclic monté, restaient huit ou neuf heures à passer, aplati par terre ; deux repas de charcuterie ; deux ou trois cigarettes chiquées ; de temps à autre, une claque sur un moustique et attendre� attendre le feu d'artifice éventuel.
En vingt et une nuits, aucun feu d'artifice, mais un rhume, des crampes, des moustiques et des tiques voraces.