« L'histoire de la France me possédait, j'aimais ses héros, ses fastes, et les grandes idées venues d'elle qui avaient soulevé le monde. J'avais la conviction, depuis l'enfance, que j'aurais à la continuer.
J'ai parfois évoqué, avec mes compagnons de captivité, cette voix qui exigeait l'effort. Il nous suffisait qu'il y eût, là-bas, un général inconnu, au nom prédestiné, qui parlait à la France.
Voilà pourquoi, moi qui n'ai jamais été gaulliste, je n'ai jamais été non plus « anti » : en souvenir de ces heures sombres où de Gaulle portait l'espoir.
J'éprouvais une profonde admiration pour le caractère, le courage, l'intelligence du chef de la France libre même si je contestais ses méthodes avant de combattre sa politique. » - F. M.
Il y a un demi-siècle, l'histoire personnelle de François Mitterrand a rencontré l'histoire de la France. Jusqu'à la fin, il aura poursuivi son dialogue avec elle.
C'est à un demi-siècle de luttes et de rêves que ce livre est consacré - œuvre que la mort a interrompue.