Fabio Montale a démissionné de la police et son amie Lole l'a quitté. Seul, la quarantaine oisive, il se voit couler des jours paisibles dans son cabanon marseillais avec vue sur la mer. Mais Gélou, sa belle cousine, arrive en larmes : son fils Guitou a disparu. On retrouve bientôt son corps à côté du cadavre d'un historien algérien réfugié en France. À quelle histoire Guitou était-il mêlé ? Qui a pu être assez ignoble pour tuer ce gosse ? À la recherche de l'assassin, Montale retourne dans les quartiers nord de Marseille. Sur fond de chômage, de drogue, de racisme et de montée intégriste, il cherche à qui profite cette corruption ambiante et omniprésente nourrie de peur et de bains de sang.
Après Total Khéops, voici le deuxième volet de la trilogie marseillaise qui bouleversa tous ses lecteurs et se termine par Solea. Un roman noir résolument ancré dans la violence de son époque. L'ensemble est ponctué de superbes moments poétiques avec des recettes de cuisine qui mettent l'eau à la bouche et donnent une irrésistible envie de Sud. --Sophie Colpaert
Quatrième de couverture
Fabio Montale, acculé à la démission parce qu'il s'occupait trop bien de sa mission dans les quartiers nord, reprend du service pour se lancer à la recherche de deux adolescents disparus la veille de la rentrée des classes. Trop sensible, trop lucide, il est confronté à la montée des «agitateurs de crécelles sécuritaires», du chômage, de la drogue et des intégrismes de tous ordres.«Chourmo», c'est l'esprit de la chiourme, des anciens galériens. Par extension, c'est un état d'esprit qui pousse à aller vers les autres, esprits dont Fabio Montale se fait le juste représentant. À Marseille, les galères - entre le F.N., les extrémistes islamistes et la Mafia - on a l'air de bien connaître.Chourmo, deuxième volet de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo, est dédié «à la mémoire d'Ibrahim Ali, abattu le 24 février 1995 dans les quartiers nord de Marseille, par des colleurs d'affiches du Front national».