Ils ont 20, 40, 70 ans, ils sont retraités, SDF, salariés plus ou moins précaires, les uns plutôt marginaux, les autres tant bien que mal intégrés dans l'ordre économique et social tel qu'il fonctionne - et dysfonctionne, surtout, malmène et brutalise les individus...
Ils sont une quinzaine, dont pour la plupart on avait fait connaissance dans le premier volume.
Les revoici, assemblée hétérogène d'individus dispersés à tous les horizons de la sphère sociale mais physiquement réunis, comme agglomérés autour de Vernon Subutex...
Il faudra attendre l'ultime volet de la trilogie pour connaître la destinée que Virginie Despentes réserve à cette improbable faction.
D'ores et déjà, dans ce Vernon Subutex 2, ce qui captive, ce qu'on admire, c'est l'acuité avec laquelle l'écrivaine se saisit de la réalité contemporaine, la netteté de son regard sur notre société et des mots qu'elle trouve pour la décrire, l'inflexible désaveu qu'elle oppose à ses règles et ses dogmes pervers.