L'histoire des 47 rônins est une légende nationale au Japon, l'histoire vraie de 47 samouraïs qui, au XVIIIe siècle, vengèrent leur maître au mépris de la mort, un acte d'honneur et de loyauté absolus selon les codes guerriers du Bushidô.
Pendant presque deux ans, ils préparèrent mûrement leur vengeance, plongeant dans la clandestinité, menant en apparence une vie relâchée dans les maisons de jeu et de plaisir, avant de prendre d'assaut la demeure de Kira Yoshinaka, responsable de la mort de leur seigneur, de lui couper la tête et de l'apporter sur la tombe de leur maître.
Le shôgun les condamna à se faire seppuku, le suicide rituel des samouraïs, châtiment autant qu'hommage à ces hommes fidèles jusqu'au sacrifice à la Voie des guerriers.
De cet épisode qui a donné lieu à d'innombrables ouvrages, pièces de théâtre, séries et films au Japon, Jirô Osaragi a tiré un roman dont l'originalité est de suivre le point de vue d'un fils de nobles déchus, devenu espion au service de Kira Yoshinaka.
Aux côtés du voleur Jinjûrô l'Araignée, il est l'oeil secret observant la conjuration.
Tout autour de lui, une multitude de personnages campent une vision très fouillée de cette époque prospère du Japon, où la vengeance des samouraïs va éclater comme un coup de tonnerre dans un ciel trompeusement serein.
Un grand roman de cape et d'épée, remarquablement écrit, qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Le roman original japonais a été publié en 1927, dont traduction française en 2007 seulement.
Le thème du roman a fait l'objet de diverses adaptations cinématographiques (en dernier lieu une adaptation américaine avec Keanu Reeves en 2013),
et même d'une adaptation chorégraphique par Maurice Béjart.