Un beau jour Joaquim Soares da Cunha cesse d'être l'employé modèle et respecté de tous qu'il a toujours été, il abandonne sa femme et sa fille à leur misère bourgeoise et devient l'un des pochards les plus aimés des bas-fonds du port, des bistrots de Bahia. On le surnomme Quinquin-la-Flotte (parce qu'il exècre l'eau). Sa famille le renie et l'ignore, - jusqu'au jour où elle apprend sa mort, se réveille, veut lui offrir un enterrement conforme à sa dignité. Néanmoins, il faut s'arranger pour veiller le mort dans le taudis où on l'a trouvé. Son beau-frère l'habille de neuf. Sa fille croit surprendre un sourire sur ses lèvres. Ses vrais amis, l'ivresse aidant, imaginent qu'il est encore vivant, et l'emmènent, tout en le soutenant, pour une dernière virée en ville, puis ils l'embarquent sur un bateau de pêche et c'est ainsi qu'il connaît une mort réelle et des funérailles dignes de lui.
C'est une sorte de conte réaliste, digne du meilleur Mark Twain, en l'honneur de la vie vraiment vécue, plein d'humour, d'imagination et d'amour des hommes. Un petit chef-d'oeuvre typique du génie de Jorge Amado.