Ce volume est le fruit d'un travail d'équipe, qui a réuni des biblistes, des philologues, et des historiens des religions autour des multiples « Interprétations de Moïse » que nous ont léguées les cultures de la Méditerranée antique. Le résultat pratique de cette enquête comparatiste culmine dans la traduction et le commentaire à « douze mains » des fragments du mystérieux Artapan, qui ouvrent le volume. Le comparatisme proposé dans le présent volume ne se veut ni méthodologique ni thématique, mais vise d'abord à franchir les frontières disciplinaires, tout en envisageant les apports culturels respectifs contribuant à la formation d'une mythologie, en l'occurrence celle de Moïse. Entre la Judée, l'Egypte, la Grèce, Rome, et bien-sûr le christianisme naissant et l'univers « gnostique » qui l'accompagne, la figure de Moïse est au cœur d'un dialogue, dont les pièces, si elles peuvent être disjointes pour la commodité de l'étude, gagnent surtout à être rapprochées.