Howard Zinn
Né le 24 août 1922 et mort le 27 janvier 2010 à Santa Monica, Californie. C'était un historien et politologue américain, professeur au département de science politique de l'université de Boston durant 24 ans.
Il a été un acteur de premier plan du mouvement des droits civiques et du courant pacifiste aux États-Unis.
Auteur de vingt livres dont les thèmes (monde ouvrier, désobéissance civile et « guerre juste » notamment) sont à la croisée de ses travaux de chercheur et de son engagement politique, il est particulièrement connu pour son best-seller Une histoire populaire des États-Unis, qui « l'a consacré comme l'un des historiens américains les plus lus, bien au-delà des campus américains ».
Le livre
Une histoire populaire des États-Unis
Estimant que le point de vue traditionnellement adopté par les ouvrages d'histoire de États-Unis était assez limité, Zinn décida à la fin des années 1970 de rédiger lui-même un ouvrage sur ce thème afin de renouveler la perspective sur l'histoire de son pays. Son Histoire populaire des États-Unis constitue ainsi une « contre-histoire » prenant à rebours les grands mythes américains (guerre d'indépendance, conquête de l'Ouest, développement du capitalisme...). Il dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d'Amérique aux Européens, l'expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre syndicalistes (ou simples travailleurs) et capitalistes, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, etc. S'appuyant sur des sources traditionnellement sous-utilisés, notamment les sources orales, Zinn cherche à redonner la parole, au côté de celle des grands hommes d'États, à ceux du peuple américain à être habituellement négligés dans ce type d'ouvrage (Indiens, minorités raciales, anarchistes, ouvriers...). Il « questionne ainsi les fondements de la nation américaine [et,] en écho aux premiers mots du préambule de la Constitution des États-Unis, We, the People (Nous, le Peuple), s'interroge : de quel peuple écrit-on l'histoire ? »