» Article de 02.10.2016 » page 6

Bret Easton Ellis - Glamorama


L'ennemi numéro un des partisans du "politiquement correct" a encore frappé. Après avoir révélé, dans "American Psycho", la face obscure des "yuppies", Bret Easton Ellis noue ensemble la dictature de l'apparence et la brutalité aveugle du terrorisme dans "Glamorama". De New York à Paris, le narrateur, Victor Ward, ne sait plus distinguer la réalité de sa mise en scène. Son oscillation entre le monde glacé du "star-système" et ses divers représentants, et le monde politique des intrigues et des complots l'entraîne dans une dérive (très) sanglante. Manipulé de toutes parts, Victor souffre. Son identité et sa santé mentale connaissent quelques dérèglements. Ses seuls repères restent les noms de marques et les personnages connus, et la prolifération de dialogues idiots ou absurdes, contaminés par les pubs télé, masque la profondeur de son malaise. Victime et coupable, Victor est à l'image de ce qu'il montre, ambigu et flou.



Michel Onfray - Les libertins baroques


Onfray tente ici de montrer que les présocratiques n'existent pas, que Platon aspire à un immense autodafé des œuvres du matérialiste Démocrite, qu'Epicure n'est pas un pourceau, que l'épicurisme dure plus de cinq siècles, que plus d'un millénaire de gnosticisme licencieux passe à la trappe du Moyen Age après la moulinette de l'historiographie dominante, qu'il existe un grand nombre de chrétiens hédonistes, que Montaigne n'a pas écrit mais dicté les Essais - ce qui change toute l'économie de l'œuvre..., que via sa " fille d'alliance ", Marie de Gournay, il infuse le siècle suivant ; etc...
Le XVIIe siècle, précisément, est ici traité dans un esprit de déconstruction des mythes et légendes de l'histoire officielle de la philosophie - devenue l'histoire de la philosophie officielle. Aux antipodes d'un " Grand Siècle " de carte postale avec Descartes, Pascal, Fénelon, on découvre une constellation de " libertins baroques " qui, encore chrétiens, s'abreuvent à Montaigne, aux récits de voyage des découvreurs du Nouveau Monde, aux cabinets de curiosités, aux leçons données par les lunettes astronomiques, aux anamorphoses des peintres... Ces philosophes se nomment Charron, la Mothe Le Vayer, Saint-Evremond, Gassendi - ou Spinoza qui, étrangement, n'a jamais été abordé sous l'angle de sa spécificité hédoniste.



Michel Onfray - Les ultras des lumières



Onfray explore ici les angles morts de la philosophie officielle et universitaire, le siècle dit des Lumières est à son tour revu et corrigé : Voltaire et Rousseau fustigent les athées, l'Encyclopédie veut les mettre à mort, pendant que se formule une pensée hédoniste, matérialiste, révolutionnaire, mais pas comme l'historiographie marxiste l'a prétendu. Les " ultras des Lumières" définissent une radicalité matérialiste, avec Meslier et La Mettrie, ainsi qu'une sensibilité jamais nommée, l'utilitarisme français, incarnée par Maupertuis, Helvétius, d'Holbach, et éclairent enfin la pensée féodale d'un Sade délinquant relationnel, contre-révolutionnaire, précurseur du fascisme, aux antipodes du grand libérateur qu'on se plaît habituellement à glorifier.



Michel Onfray - Les vertus de la foudre



Dans ce livre, il est question, bien sûr, de plaisir et de sagesse. On y trouve, entre autres, une célébration du gaz lacrymogène, une gynécologie des Précieuses, des considérations sur les rognons du philosophe, une esthétique de l'ubiquité et un éloge des péchés capiteux. Mais la curiosité de l'auteur, qui s'y connaît en digressions, ne s'arrête pas là : la gaieté ennuyeuse, l'innocence du devenir, le pliage des nuages et les métamorphoses de Narcisse le préoccupent également. De ce voyage à travers toutes sortes de gais savoirs, il s'en revient avec le pessimisme allègre et lucide qui, depuis toujours, porte son style et sa pensée. Voici donc, comme un viatique, la chronique d'une méditation sur le bonheur, le « Journal » de bord d'un philosophe qui, tous comptes faits, n'ignore pas que la vie est, de loin, plus jubilatoire que son funeste contraire.



Michel Onfray - L'ordre libertaire - La vie philosophique d'Albert Camus


Albert Camus écrivait en 1953 dans ses Carnets : « Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu'elle est exorbitante : être lu avec attention. » Pour lui rendre justice, croiser sa pensée et son existence, saluer une vie philosophique exemplaire, j'ai souhaité écrire ce livre après l'avoir lu avec attention." (M. Onfray)

Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d'un Camus « philosophe pour classes terminales », d'un homme de gauche tiède, d'un penseur des petits Blancs pendant la guerre d'Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d'une œuvre et d'un destin exceptionnels. Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu'il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l'honneur, modestie, dignité. La vie philosophique d'Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire.


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