» Article de 22.10.2016 » page 6

Bran Une histoire de l’ile d’Errance


Bran Une histoire de l’ile d’Errance



Éditeur(s) : Glenat 2015
Auteurs : Grimaldi et Plenzke

Bran Une histoire de l’ile d’Errance



Sur l'île d'Errance, les Humains se méfient comme de la peste des Créatures, des êtres magiques aux pouvoirs redoutables. Lors d'une partie de chasse dans la Forêt Interdite, le jeune et arrogant Bran blesse mortellement une biche aux cornes d'or qui s'avère être l'une de ces Créatures. Elle lui jette alors un terrible sort : le jour, Bran se changera en corbeau pour ne redevenir humain qu'une fois la nuit tombée. Rejeté par les siens, Bran trouve alors refuge auprès de Macha, une belle Créature-sorcière capable de se transformer en renard. Perdu dans un monde auquel il ne connaît rien, il se résout à la suivre dans son voyage à la recherche d'un remède pour une jeune Créature sur le point de mourir. Remède qui pourrait bien être en mesure de guérir aussi le mal de Bran...






La Fable cinématographique - Jacques Rancière

Une fillette et son tueur devant une vitrine, une silhouette noire descendant un escalier, la jupe arrachée d'une kolkhozienne, une femme qui court au-devant des balles : ces images signées Lang ou Murnau, Eisenstein ou Rossellini, iconisent le cinéma et cachent ses paradoxes. Un art est toujours aussi une idée et un rêve de l'art. L'identité de la volonté artiste et du regard impassible des choses, la philosophie déjà l'avait conçue, le roman et le théâtre l'avaient tentée à leur manière. Le cinéma ne remplit pourtant leur attente qu'au prix de la contredire. Dans les années 1920, on vit en lui le langage nouveau des idées devenues sensibles qui révoquait le vieil art des histoires et des personnages. Mais il allait aussi restaurer les intrigues, les types et les genres que la littérature et la peinture avaient fait voler en éclats.

Jacques Rancière analyse les formes de ce conflit entre deux poétiques qui fait l'âme du cinéma. Entre le rêve de Jean Epstein et l'encyclopédie désenchantée de Jean-Luc Godard, entre l'adieu au théâtre et la rencontre de la télévision, en suivant James Stewart dans l'Ouest ou Gilles Deleuze au pays des concepts, il montre comment la fable cinématographique est toujours une fable contrariée. Par là aussi, elle brouille les frontières du document et de la fiction. Rêve du XIXe siècle, elle nous raconte l'histoire du XXe siècle.



Non c'est non de Dïana Bélice 2016


Oui. Non. Le dictionnaire est assez clair sur la définition des deux termes.

Oui : exprime une réponse positive à une interrogation.

Non : préfixe exprimant la négation, le contraire, le REFUS. C'est ce que j'ai tenté de faire comprendre à Zackary, ce soir-là. Que je ne voulais pas. Même que je lui ai crié. NON ! Mais pour lui, ma réponse ne voulait rien dire.

Et maintenant, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.

L'agression sexuelle est l'acte criminel le moins signalé à la police. Pourquoi ? Parce que la honte et la peur accablent la victime. Parce que la victime doit, en plus, faire face aux préjugés véhiculés par la culture du viol. Encore de nos jours, ce concept nous dicte « de ne pas sortir seule le soir, sinon on cherche le trouble », « de ne pas s'habiller sexy, parce qu'on provoque les hommes », « de ne pas embrasser si on n'est pas prête à aller jusqu'au bout », « de ne pas dire non après avoir dit oui ».


Dans notre société dite évoluée, le fardeau de la preuve appartient toujours à la victime, non à l'agresseur. Il est primordial d'éduquer nos jeunes et de faire changer la honte de camp.

Plutôt que d'enseigner à nos filles quoi faire pour ne pas être violées, apprenons à nos fils à ne pas violer.



Les derniers jours de Mandelstam de Vénus Khoury-Ghata 2016

Le poète fou caché sous sa couverture continue à balbutier des choses. Ses mots refusent de mourir. Le vacarme des trains n'empêche pas le poète de se réciter ses poèmes, de se les déclamer. Il entend des ovations. Il peut mourir en paix maintenant qu'il se sait apprécié. Moins fou, Mandelstam comprendrait que ce qu'il prend pour des ovations ne sont que des réclamations, ses camarades, des déportés comme lui, veulent du pain et pas des mots. Mort, ils continueront à lever son bras pour profiter de sa ration. En 1938, le grand poète russe Ossip Mandelstam a 47 ans et se meurt dans un camp de transit près de Vladivostok. Staline, "le montagnard du Kremlin, l'assassin et le mangeur d'hommes", est le responsable de sa déchéance. Du fond de sa cellule, perdu dans son monde peuplé de fantômes, Mandelstam revoit défiler sa vie : quatre décennies de création et de combat, aux côtés de Nadejda, son épouse adorée, et de ses contemporains, Akhmatova, Tsvétaïeva, Pasternak et bien d'autres... Grâce à son écriture sensible et à son sens inné de la dramaturgie, Vénus Khoury-Ghata redonne vie à Mandelstam et lui permet d'avoir le dernier mot. Prouvant que la littérature est l'un des moyens les plus sûrs de lutter contre la barbarie.




Le partage du sensible - Jacques Rancière

Au-delà des débats sur la crise de l'art ou la mort de l'image qui rejouent l'interminable scène de la fin des utopies, le présent texte voudrait établir quelques conditions d'intelligibilité du lien qui noue esthétique et politique. Il propose pour cela d'en revenir à l'inscription première des pratiques artistiques dans le découpage des temps et des espaces, du visible et de l'invisible, de la parole et du bruit, qui définit à la fois le lieu et l'enjeu de la politique. On peut alors distinguer des régimes historiques des arts comme formes spécifiques de ce rapport et renvoyer les spéculations sur le destin fatal ou glorieux de la «modernité» à l'analyse d'une de ces formes. On peut aussi comprendre comment un même régime de pensée fonde la proclamation de l'autonomie de l'art et son identification à une forme de l'expérience collective. Les arts ne prêtent aux entreprises de la domination ou de l'émancipation que ce qu'ils peuvent leur prêter, soit simplement ce qu'ils ont de commun avec elles: des positions et des mouvements des corps, des fonctions de la parole, des répartitions du visible et de l'invisible. (J.R.)



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