Germaine Maltais a fermement avisé sa progéniture: pas question de souligner son quatre-vingtième anniversaire. Elle ne veut ni souhaits, ni fête, ni cadeaux. Cette femme, mère de famille, grand-mère et arrière-grand-mère, est la présidente directeure-générale de Familia, une entreprise florissante de produits naturels bien implantée au Québec avec ses nombreux magasins et son expertise. Ayant été abandonnée à sa naissance à l'orphelinat, il ne restait à Germaine qu'un cahier de recettes de plantes médicinales trouvé dans le panier qu'une religieuse a cru bon lui remettre alors qu'elle était adolescente. À trente ans, veuve, démunie et enceinte avec deux jeunes fils, ce cahier a été sa planche de salut. Maintenant âgée de quatre-vingts ans, Germaine pense à sa succession avec un seul but: le bonheur de sa progéniture tout en gardant Familia au premier rang. Pour le bien des siens, elle est prête à tout, même aux pires stratégies et subterfuges! Car Germaine reste persuadée qu'il est possible de cimenter les siens malgré eux, malgré leurs mésententes et malgré leur jalousie des uns envers les autres. N'a-t-elle pas réussi à monter une affaire de plusieurs millions à force de persévérance et de volonté? Ses trois enfants, ses trois petits-enfants et ses trois arrière-petits-enfants sont pour elle ce qui compte le plus au monde et elle fera tout ce qu'il lui est possible de faire pour les garder unis. Lorsque qu'elle apprend qu'elle a une tumeur au cerveau, elle en profite pour les mettre à l'épreuve en leur mentant sur la gravité de sa tumeur. Son objectif: découvrir qui, dans sa famille, sera le meilleur pour lui succéder à la tête de Familia et, par le fait même, devenir le chef de la famille. Son mensonge sur l'imminence de sa mort en fera découvrir d'autres, beaucoup plus graves, si graves que c'est tout le clan Maltais qui se verra entraîner dans des événements, des révélations qui viendront fortement ébranler la pierre d'assise familiale que Germaine croyait, à tort, indestructible. Mais une Germaine qui mène et qui gère n'a-t-elle pas toujours le dernier mot?