» Article de 09.06.2017 » page 5

Les Conquérants de l'inutile - Lionel Terray

«Tous ces visages qui apparaissent en gros plan dans les actualités ou dans la presse sont aussi des hommes.

Le nom de Lionel Terray, un des plus célèbres alpinistes vivants, revient périodiquement dans les conversations, parce qu'il a participé à un sauvetage ou parce qu'il a contribué à la conquête d'un grand sommet du monde comme l'Annapurna ou le Makalu.

Dans Les Conquérants de l'Inutile, c'est toute la montagne et ses secrets qu'il nous révèle sans emphase et surtout sans prétention.
On voit comment un petit garçon peut déjà pressentir sa vocation et bientôt ne plus vivre que pour la montagne ; comment cette passion l'a conduit des Alpes à l'Himalaya, du Canada au Pérou.

Chaque récit de ses ascensions prodigieuses passionnera ceux-là mêmes qui ne connaissent la montagne que grâce au téléphérique. En effet, ce livre que Lionel Terray a rédigé entièrement lui-même à l'aide des notes et des récits dans lesquels il a fixé ses souvenirs tout au long de sa carrière, a été écrit à leur intention.

Les Conquérants de l'Inutile est un livre indispensable à tous ceux qui s'intéressent au destin héroïque des derniers survivants de la race des chevaliers.»



Frères migrants de Patrick Chamoiseau 2017

La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe -- c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m'appelait pour me dire : " On ne peut pas laisser passer cela ! " Il appuyait sur le " on ne peut pas ". C'était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d'aucun pouvoir. Nous n'étions reliés à aucune puissance. Nous n'avions que la ferveur de nos indignations.

C'est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu'il fondait son droit et son devoir d'intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Edouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s'y commettent.

Elle ne sert qu'à esquisser en nous la voie d'un autre imaginaire du monde. Ce n'est pas grand-chose. C'est juste une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit. Peut-être, une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie.



David Goodis - Tirez sur le pianiste

Jadis concertiste réputé à Carnegie Hall, Eddie a tout perdu à la suite de la trahison et du suicide de son épouse Teresa. Depuis sept ans, il gagne sa vie en jouant du piano dans une boîte de Philadelphie. C'est là que vient le rejoindre Turley, un de ses malfrats de frères qui a escroqué l'Organisation et se trouve, depuis, pourchassé par deux tueurs. Pour l'avoir aidé à s'échapper, Eddie est kidnappé par les truands qui enlèvent également Lena, une serveuse qui travaille dans le même établissement. Mais le couple réussit à fausser compagnie aux kidnappeurs. Eddie, revenu dans sa boîte, se dispute avec son employeur Wallie à qui il reproche d'avoir donné son adresse aux tueurs. Une bagarre s'ensuit au cours de laquelle Wallie meurt. Eddie doit fuir la police.

"Tirez sur le pianiste," porté à l'écran par François Truffaut, est typique de l'univers désespéré du romancier américain David Goodis : un homme, jadis au faîte de la célébrité, a sombré à cause d'un amour trahi. Il tente de s'extraire du cloaque dans lequel il s'est enlisé, mais avec son passé qui lui colle à la peau, il n'en a plus la force. Ici, le désespoir semble au bout du voyage. Même si l'attachement que porte Eddie le timoré à la belle Lena laisse entrevoir un épilogue plus optimiste.



David Goodis - La blonde au coin de la rue


Rien, voilà à quoi son existence se résumait. Pas de boulot, pas d'argent, pas de petite amie. Il grappillait quelques pièces de monnaie à droite et à gauche, jouait au billard et buvait du mauvais whisky. Les jours se traînaient, gris, interminables, remplis de la douleur sourde des désirs refoulés. Jusqu'au jour où il la rencontra. Elle vint à lui, surgie du froid glacial et de la pourriture des ruelles étroites. Opulente, sensuelle et consentante, et brusquement, elle se retrouva entre ses bras, une traînée de bas étage qui mit sa vie en pièces et lui donna... Tout. Publié en 1954 aux États-Unis, entre sans espoir de retour et descente aux enfers, La blonde au coin de la rue est un constat désespéré sur la jeunesse de l'époque.



David Goodis - Les pieds dans les nuages

Le caïd du gang avait besoin de ses services. Le chef de la Brigade, Spéciale, tenait beaucoup à l'embaucher. Les flics lui proposaient un bel insigne; les truands lui promettaient le gros paquet. Quant à l'intéressé, il aurait bien voulu contenter tout le monde et s'efforçait de garder l'équilibre sur la corde raide, en se demandant si celui qui lui souriait si gentiment un jour n'allait pas lui tirer une balle dans le crâne le lendemain.


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