» Article de 18.04.2019 » page 15

Joseph Farnel - Les amants du dernier jour


Paris vit au rythme de l'Occupation allemande. Pour se rendre utile, Judith, fille d'immigrés russes, devient interprète au Ministère de l'Intérieur. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle tente d'avoir accès à certains secrets pour les transmettre au réseau de Résistance qui l'a recrutée.

Mais la jeune femme va voir ses certitudes vaciller le jour où, lors d'une mission d'espionnage, elle rencontre Reinar, un commandant de l'armée allemande. L'homme est charmant, éduqué, intelligent. C'est le coup de foudre.

Le problème, c'est que Judith est mariée. Son époux est parti au front et elle est sans nouvelles. Est-il mort au combat ? Le cœur écartelé, prise dans la tourmente de la guerre, la jeune femme va devoir faire un choix qui scellera son destin.

Une femme de caractère et de cœur dans les chaos de la guerre.



Isaure de Saint Pierre - Marie Stuart

La vie passionnée et tumultueuse d'une héroïne qui ne craignit pas d'affronter la mort pour préserver ses droits de reine. Tout en respectant scrupuleusement la vérité historique, avec la plume d'un écrivain, un sens aigu de la construction et de la progression dramatique, l'auteur nous entraîne dans l'existence romanesque de Marie Stuart (1542-1587). Consciente de ses droits et de ses devoirs de souveraine mais piètre politique, attachée au catholicisme alors qu'il lui aurait été simple de se convertir au protestantisme, femme aimant les hommes de manière ardente, la reine d'Ecosse apparaît sous un jour attachant.

Ennemie de toute violence, éprise de culture et de beauté, d'une rare énergie, elle fut confrontée sa vie durant à la duplicité de ceux qui voulaient l'empêcher de gouverner pacifiquement. Elle sort grandie du face-à-face qui l'oppose à la machiavélique Elisabeth d'Angleterre où elle apparaît téméraire, impétueuse, incapable de feindre, d'une naïveté parfois confondante. Elle s'affirme belle et grande lors de son scandaleux procès et de son exécution dont elle voulut faire une œuvre d'art sanglante. Un récit biographique à la hauteur de son sujet.



Nicole G. Albert - La Castiglione


Personnalité hors du commun, Virginia Oldoïni, comtesse de Castiglione, vécut plusieurs existences avant de disparaître à l'orée du XXe siècle :conspiratrice, diplomate en jupons, esthète, courtisane émancipée, épistolière, pionnière de la photographie, transformiste à sa façon, elle se joua des identités et des apparences sous couvert de les cultiver. L'excentrique comtesse, dont les autoportraits ont aujourd'hui leur place dans les grands musées, fut avant l'heure un mythe moderne.

Née en 1837 dans une famille de l'aristocratie piémontaise, la comtesse de Castiglione aurait pu connaître le destin sulfureux des courtisanes du Second Empire qui, une fois leur splendeur passée et leur pouvoir caduc, retombèrent dans l'anonymat. Or Virginia de Castiglione était d'une autre trempe. Dotée d'une éducation soignée dans un milieu politisé, la jeune cousine de Cavour, remarquée tant pour sa beauté que pour son habileté,avait été choisie pour séduire l'empereur des Français et le rallier à la cause de l'unité italienne. Au-delà de toute espérance, l'émissaire florentine sut convaincre Napoléon III qui ne résista pas aux charmes de » la plus belle femme de son siècle « .

Dès lors, sa popularité de ce côté-ci des Alpes était assurée. Elle y contribua activement : par l'extravagance de ses costumes de bal et de ses déguisements qui scandalisaient non sans éblouir, la comtesse devint une égérie à la fois adulée et haïe de ses contemporains. Déclinant son image dans d'innombrables mises en scène, elle se lança dans une oeuvre photographique avec la complicité de Pierre-Louis Pierson et fit réaliser d'elle mêmeplus de 450 portraits afin de célébrer sa gloire puis sa déchéance. La fin de la comtesse sera celle d'une artiste narcissique, incomprise et perdue dans sa folie.



Jacques Cantier - Pierre Drieu la Rochelle

Jeune fantassin traumatisé par la Grande Guerre, personnalité en vue du Paris des années folles, homme couvert de femmes, ami d'Aragon - avant de devenir son farouche adversaire -, de Malraux et d'Emmanuel Berl, Pierre Drieu la Rochelle compte parmi les écrivains majeurs du XXe siècle. Son engagement extrême, qui fait de lui une des figures emblématiques de la Collaboration, pose, comme pour Céline, un difficile cas de conscience aux passionnés de littérature.

Fort des acquis récents de l'histoire culturelle et politique, Jacques Cantier montre ce que ce destin nous dit de son temps. D'une jeunesse française de la Belle Epoque jusqu'au suicide de l'écrivain en mars 1945, l'historien éclaire le parcours de cette personnalité complexe. L'oeuvre de Drieu, singulier mélange de classicisme et de modernité, exprime avec violence les angoisses de la génération des » vingt ans en 1914 » : sentiment de décadence, perte des repères, désordre amoureux, hantise de la solitude qui pousse à l'engagement. Mais elle témoigne également de la grave crise de conscience que traverse la France à la fin des années 1930.

Premier des intellectuels français à se déclarer fasciste, Drieu rejoint Doriot et bascule dans l'antisémitisme. Promu directeur de la NRF des années noires, il défend l'intégration de la France au sein d'une Europe unifiée autour d'une Allemagne nazie. Dans ses fantasmes comme dans ses dérives, l'auteur de Gilles et de Rêveuse bourgeoisie demeure le témoin capital d'une époque qui hante encore la mémoire nationale.



Maxime Tandonnet - André Tardieu

André Tardieu, visionnaire et incompris.

Héritier de Clemenceau puis de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil et ministre à plusieurs reprises, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités politiques les plus remarquables de son époque. Fondateur de l'éphémère Centre républicain, grand visionnaire, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et soutint ainsi un ambitieux programme d'investissement public et de hausse des revenus populaires, instituant en outre l'assurance vieillesse pour tous les salariés. Il n'eut de cesse également de participer à la modernisation du pays, favorisant l'électrification des campagnes et la construction de vastes infrastructures.

Homme d'État - et écrivain - d'une rare puissance intellectuelle, entraîné par ses intuitions, en particulier sur le péril hitlérien, celui que Léon Daudet surnommait » le Mirobolant » se heurta cependant au pacifisme et à l'incompréhension de la classe politique, aussi bien à gauche qu'à droite, ce qui le conduisit à se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants.

Dans cette biographie d'une rare densité, Maxime Tandonnet livre avec son talent coutumier la vie de ce personnage complexe et tourmenté.


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