Une maison se dresse tout au bout du rang de la Croix. C'est l'une des premières à avoir été construites dans cette partie du Témiscouata. Elle domine le paysage de sa masse sombre. Au fil du temps, quatre femmes y ont vécu et, chaque fois, leur destin s'y est joué. Qu'y a-t-il donc dans ces vieilles pierres, dans ces poutres si douces au toucher, dans la table de bois polie portant les marques laissées par tant de mains, pour qu'elles répercutent avec un écho assourdissant les secrets qu'on aurait voulu oublier à jamais ?
Dans les années 1990, une vieille dame, Thérèse, voit surgir de son passé un homme qui viendra l'aider à se libérer d'un fardeau qu'elle porte depuis sa jeunesse. Michèle, à la faveur de la révolution sexuelle des années 1970, veut réinventer le couple et oublier la mort que quelqu'un a déposée au plus profond de son être quand elle était toute petite. Marjolaine, dans les années 1960, vient s'y réfugier après avoir quitté la vie religieuse qu'on lui a imposée, mais elle se rend compte qu'il est trop tard pour apporter la consolation à ceux qu'elle aime. Avant elles, au début du siècle, Élizabeth, de la trempe des bâtisseuses, s'était imposé une vie d'abnégation, mais sans jamais arriver à échapper à ses démons.
Quatre femmes, quatre époques, quatre destins tragiques. Katia Gagnon nous donne ici un roman sombre, aux tonalités fantastiques et au suspense haletant.