Jean-Jacques Rousseau, "Les rêveries du promeneur solitaire"
Publication posthume du penseur de Genève, « les Rêveries » tiennent autant du journal autobiographique que de réflexions philosophiques. Écrites durant les deux dernières années de sa vie, jusqu'à l'ombre des grands arbres du Château d'Ermenonville, Jean-Jacques prend à témoin le lecteur pour régler ses comptes, autant avec lui-même qu'avec ses détracteurs. Un texte poignant de poésie et de sensibilité.
Lorsqu'il commence à écrire les Rêveries à l'automne 1776, Rousseau est un vieil homme proche de la mort, presque pauvre, célèbre dans toute l'Europe et pourtant assuré que l'espèce humaine le rejette. II continue cependant d'écrire et les Rêveries sont à ses yeux la suite des Confessions. Mais il ne s'agit plus désormais de raconter sa vie ni de s'expliquer aux autres pour dévoiler sa vraie nature. Les souvenirs épars qui remontent maintenant à sa mémoire, c'est pour lui-même qu'il les consigne dans une prose souvent admirablement poétique.