Evelyne Lever, "Marie-Antoinette, la dernière reine"
Marie-Antoinette, ce nom symbolise, à lui seul, les fastes de Versailles, les grâces de Trianon, et l'incroyable destin d'une jeune femme précipitée des marches du trône sur celles de l'échafaud. Fille de l'impératrice d'Autriche, elle épouse à quatorze ans l'héritier du trône de France qui devient roi en 1774 sous le nom de Louis XVI. Reine à vingt ans, elle adopte l'attitude d'une enfant gatée. Sa légéreté, son mépris de l'opinion, la pression exercée par sa famille autrichienne la désignent très tôt à l'opprobe public. Èpouse longtemps négligée par un mari «empéché», mère affectueuse, elle joue un rôle politique important dès le début de la Révolution. Incarcérée au Temple avec sa famille après l'effondrement du régime, puis enfermée à la Conciergerie après l'exécution de Louis XVI, elle est guillotinée le 16 octobre 1793 à l'issue d'un simulacre de procès.