A Yalong Bay, ancien village de pêcheurs sur l'île de Hainan, une chambre d'hôtel peut coûter 3 000 euros la nuit. Marina, hôtels et boutiques de luxe. Voici planté le cadre de vie des nouveaux nababs chinois, fait de démesure et de travail acharné, dans un pays où les fortunes se font et se défont à la vitesse de la lumière.
En 2011, la Chine comptait officiellement 146 milliardaires en dollars. Jet privés, yachts, vignes dans le Bordelais, ils ne cachent pas leurs yuans et goûtent au bling bling sans complexes. À la tête du géant des boissons Wahaha ou de Baidu, le Google chinois, ces patrons ont bâti des empires en quelques années. Élevés à l'économie de marché, ils sont plus jeunes que leurs homologues occidentaux, et bon nombre sont souvent des femmes. Originaires des villes mais surtout des champs, self made men sans le sou pour la plupart, ces « nouveaux ultra-riches » nous racontent leur histoire et leurs parcours souvent mouvementés.
Deux journalistes proposent une plongée dans les arcanes du business chinois, à la rencontre de destins exceptionnels : Zong Qinghou, l'homme le plus riche de Chine en 2010, député et membre du Parti communiste ; Lai Changxing, paysan analphabète, ennemi public nº 1 de l'État depuis qu'il a détourné près de quatre milliards de dollars ; ou encore Cao Dewang, fondateur de l'équipementier automobile Fuyao, et premier philanthrope de Chine.