Synthèse de référence de l'hégémonie espagnole tant politique que religieuse ou culturelle. Cette suprématie consolidée par les richesses des Amériques durera du XVe au XVIIe siècle. La grandeur de l'Espagne du XVIe siècle n'a jamais fait l'objet de la large synthèse qu'elle mérite amplement. La prépondérance mondiale de cet empire qui s'étendait des Philippines à l'Amérique, son poids en Europe et sa puissance face à l'Angleterre et à la France, son prestige intellectuel et culturel (Cervantès, Lope de Vega, Greco...), son influence religieuse (Thérèse d'Avila, Jean de La croix...), sa fabuleuse richesse (les métaux précieux d'Amérique) ont joué un rôle décisif dans l'histoire du monde. Il faut évidemment comprendre sur quoi a reposé l'émergence rapide d'une péninsule fragmentée depuis des siècles en principautés musulmanes et chrétiennes (ces dernières souvent rivales entre elles). Quelle a été la place des hommes, des institutions, de l'idéologie et de la religion ? A l'inverse, quels sont les éléments de faiblesse internes et externes qui ont fragilisé l'édifice au point de faire de l'Espagne du XVIIIe siècle une puissance de deuxième ordre ? Sans rien négliger ni laisser dans l'ombre les aspects tenus à tort pour secondaires, Michèle Escamilla, historienne de l'Inquisition et de Charles Quint, dresse un tableau aussi grandiose que passionnant de l'Espagne du Siècle d'or.