Pour bien des contemporains de la reine Victoria, la suprématie britannique est le résultat de la volonté divine et la religion (protestante, bien sûr !) participe pleinement de cette vocation universaliste. Dans l'Empire, la conquête n'est pas que l'œuvre des soldats, c'est aussi celle de missionnaires, animés par leurs certitudes religieuses d'hommes blancs.
Le Royaume-Uni aurait-il constitué une exception au phénomène de sécularisation des esprits et des sociétés qui se manifeste dans d'autres pays européens ? Comme ailleurs, la société est confrontée aux « idées nouvelles ». Le darwinisme, les anti-esclavagistes, les colonisés. fragilisent, à leur manière, les croyances traditionnelles. Au-delà du domaine religieux, ce que l'on désigne commodément comme « la modernité » vient bouleverser l'ensemble de la société où émerge peu à peu une « culture de masse ». Des bouleversements encore magnifiés par la Première Guerre mondiale.
Enrichi de nouveaux textes sur l'Empire et mis à jour pour tenir compte des avancées historiographiques (rôle de la communauté juive), le présent ouvrage intéressera notamment les candidats aux concours du capes et de l'agrégation.