L'État moderne est un acteur économique omniprésent. Tantôt pourvoyeur de fonds, tantôt emprunteur ou investisseur et, de plus en plus fréquemment, commerçant, il est aussi l'employeur majeur. Bien peu de secteurs de la vie économique d'une société échappent ainsi à cet État-providence dont l'envergure couvre tous les aspects d'une société ainsi que tous les moments de la vie d'une personne.
Le paradoxe des finances publiques, c'est la contradiction naturelle entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif, que l'État a pour fonction de réconcilier. De là proviennent la demande sans cesse plus grande de services (jamais assez) et la réticence à contribuer davantage (toujours trop). Cela mène à pratiquer l'art du compromis et à prendre des décisions comme celles de l'équilibriste sur son fil de fer?: chacune d'elles peut être fatale à la survie politique d'un gouvernement ou d'une administration.
Comment décide-t-on des finances publiques?? Après avoir traité du revenu dans un premier tome, l'auteur s'attaque maintenant, dans ce deuxième tome, aux dépenses publiques et à leurs conséquences. Il trace les grandes lignes du processus budgétaire en établissant une distinction claire entre les cheminements politique et administratif. Il dépeint le portrait de l'ensemble des dépenses des gouvernements et des administrations ainsi que leurs retombées budgétaires, financières et économiques. Il expose enfin le principe de reddition de compte et esquisse ce que devrait être l'éthique sous-jacente à la gestion des finances publiques. Conscient de la problématique des finances publi-ques actuelles, il cherche à mettre l'accent sur les décisions qu'il est possible de prendre.