En 1990, les profits estimés de la drogue à travers le monde auront dépassés les 300 milliards de dollars - le bugdet de la France n'étant que de 150 milliards de dollars ! Ce montant faramineux explique la puissance des grands patrons de la drogue, qui ne sont pas toujours ceux que la presse aux ordres, montent en épingle. Le pouvoir financier de la drogue est devenu, dans bien des pays, un Etat dans l'Etat. De ce fait, bien des partis politiques, à leur insu ou non, profitèrent ou profitent de cette manne tombée du ciel. Mais non sans retombées politiques. L'argent de la drogue ne se coule plus dans les interstices du système, il l'a inondé. Comme l'écrivait si bien Jean-Michel Helvig dans Libération du 28 août 1989 : "A l'instar des pétrodollars, les narcodollars pèsent sur les marchés financiers, et aucune frontière n'a pu leur résister. Nulle banque - si nationalisée soit-elle - n'est assurée qu'elle ne détient aucun argent sale."