Le premier roman de Jonathan Pedneault débute avec une note d'adieu. Matisse, le fils qui s'est perdu. Le père qui n'a jamais été. L'époux qui a abandonné. (p.9), partage ses dernières pensées avant d'aller se jeter à la mer. Dès les premières pages, le ton est donné. Le texte sera cru, violent, cynique.
Matisse tente à la naissance de sa fille de reconstituer, brique par brique, les traces de son père tel un édifice posthume (p.84). Antoine, son père, était correspondant en zone de guerre. Après vingt-sept années de mensonges, Matisse récupère une copie des carnets d'Antoine. Ils sont écrits à Tel-Aviv, Zaïre, Bangui, Bet Yerah, Moscou ou encore Paris où se trouvent les bureaux des journaux qui l'embauchaient.