Le duc de Choiseul a été maître de la France pendant douze ans. Principal ministre de Louis XV, son oeuvre est considérable : il mit fin au
désastre de la guerre de Sept Ans, restaura la marine, réforma l'armée, prépara la revanche contre l'Angleterre et libéralisa l'économie.
On croit connaître ce brillant ministre qui resta au pouvoir de 1758 à 1770. Homme de guerre, Choiseul fut l'un des artisans du grand
basculement mettant fin à deux siècles de lutte acharnée entre la France et l'empire des Habsbourg. Redoutable homme de cour, il sut se
ménager l'appui de Mme de Pompadour, mais fut disgracié parce qu'il refusa la fulgurante ascension de Mme du Barry.
Mais le duc de Choiseul, c'est aussi et avant tout un style, un ton cynique, brillant, parfois méchant, celui d'un grand seigneur, amateur d'art. De
la Lorraine, où il est né, à la Touraine, qu'il a choisie, il représente l'art de vivre au XVIIIe siècle. En s'appuyant notamment sur les écrits de
Choiseul, Monique Cottret dresse le vivant portrait de celui qui, à l'égal d'un Richelieu ou d'un Mazarin, fut l'un des hommes d'État les plus
importants du siècle des Lumières.