Jean-Jacques Felstein, aujourd'hui âgé de soixante ans, raconte comment se dévoila peu à peu le secret de sa mère, Elsa. Dans un prologue, il décrit les angoisses, les manques, les peurs d'un enfant, puis d'un adolescent, confronté aux silences incompréhensibles d'Elsa et de tout son entourage. Jean-Jacques Felstein reconstruira seul, par paliers, l'impensable passé de sa mère. Alors qu'il ignorait presque tout de la Shoah, il comprend qu'Elsa, arrêtée à Bruxelles, a survécu à trois années dans le camp d Auschwitz parce qu elle eut la « chance » d'intégrer, en tant que violoniste, l'orchestre féminin dirigé par Alma Rosé, nièce de Gustav Malher.
Sans avoir rien révélé, Elsa meurt prématurément d'un cancer à quarante ans, et dès lors, son fils n'aura de cesse de reconstituer la vie de la « disparue ». Il part à la recherche des survivantes de l'orchestre, en Allemagne, en Belgique, en Pologne, en Israël et aux Etats-Unis. Les rencontres avec Hélène, premier violon, avec Violette, troisième violon, avec Anita, violoncelliste, puis avec d'autres musiciennes, lui permettent de retrouver sa mère, jeune Juive perdue au coeur de l'enfer.