Au début de l'année 1929, un jeune couple rachète un magasin de jouets en faillite dans le quartier de Pigalle. Gustave et Valentine pensent qu'à
vendre le bonheur, on ne peut que le trouver soi-même. Ils repeignent la boutique couleur mimosa : le magasin jaune naît. C'est un soleil. Les
parents et les enfants tournent autour ; les jouets s'animent ; la vitrine s'illumine. Les odeurs et les bruits de la rue meurent à sa porte.
Mais au-dehors, le monde change. La crise financière puis politique obscurcit tout. Arrivent la guerre, l'Occupation allemande.
Le Magasin jaune sera-t-il préservé de la violence et de l'horreur ? Ou n'est-il qu'une prison d'illusions et de mensonges ? Gustave s'y enferme
et y garde ses secrets. Valentine veut s'en échapper. Les enfants, seuls, continuent de jouer le jeu, avec à leur tête la princesse du Magasin
jaune. Ils recréent le monde, l'imitent parfois, mais toujours préfèrent l'innocence du rêve à la violence du cauchemar.
De 1929 à 1942, de l'Art déco aux chars d'assaut, de Cole Porter à la musique militaire, Le Magasin jaune retrace l'histoire d'un lieu où joies et
désespoirs se succèdent, où la résignation fait place à la résistance, tandis que le regard énigmatique et froid d'Arlequin nous met en garde : le
bonheur est fragile comme une poupée de porcelaine.