" Ce soir, la cause est entendue : il ne veut plus de Susan, cette femme "dont il sait presque tout". Après six années de vie commune, quelques mensonges, par bonté, deux fils à élever (trois et cinq ans) qu'il adore, le narrateur, à bout de souffle, prépare son départ, conscient que le désir a déserté la maison. Une dernière nuit à contempler seul cette rupture, à solder pour de bon cette union, consentie pour "nous frustrer et nous punir mutuellement ". [...] Kureishi déroule le drame conjugal dans ce qu'il a de plus prosaïque. Est-il possible de bien vivre ensemble ? Le bonheur ne résulterait-il pas d'un apprentissage ? À ces questions, d'apparence éculée, Kureishi renvoie sa propre expérience, ses espoirs, ses tourments, pour finir sur un contentement désabusé : "L'amour est un sale boulot ; impossible de garder les mains propres." "