A 11 ans, Papa est le souffre-douleur de son collège, il se fait frapper et humilier dans l'indifférence générale. Avec ses lunettes épaisses et son livre sur les étoiles sous le bras, il détonne : alors que ses camarades rêvent de Nike et de Playstation, il rêve de galaxies, de supernovae et de vaisseaux spaciaux qu'il dessine avec passion dans son carnet. Un soir de décembre, la bande de petites frappes qui le martyrise l'agresse une fois de plus. Mais cette fois, pour s'enfuir, il pousse l'un d'eux qui heurte violemment une voiture. Papa, persuadé de l'avoir tué, s'enfuit dans la nuit. Planète vide nous décrit la fugue de Papa, au cours de laquelle il va découvrir Paris pour le meilleur et pour le pire. Il marche sans cesse et parcourt différents quartiers (la Défense, les quais de Seine, Notre-Dame, Pigalle) où il croise des racailles qui lui rappellent sa banlieue, des clochards plus ou moins perchés, des personnes plus ou moins bien intentionnées, des prostituées au grand coeur, des squatteurs qui lui font prendre conscience de ses talents de dessinateur. La police le retrouvera là, dans ce squat d'artistes à l'issue d'une soirée punk particulièrement arrosée.